lundi 23 mars 2009

T.A.G

Rassemblées par l'architecte Alain-Dominique Gallizia, 300 œuvres des plus « grands » du T.A.G. (tag and graf) s'harmonisent aux murs bruts de la galerie, constituant le plus important témoignage de l'art de la rue sur plus de trois générations.





Le "street art" quitte la rue pour le Grand Palais à Paris
Il y a 1 jour
PARIS (AFP) — Le "street art", connu aussi sous le nom de tag, graffiti, urban art, etc, était à sa naissance, il y a 40 ans à New York, un art rebelle. Les taggeurs ont depuis investi galeries et salles de ventes, et s'offrent jusqu'à 26 avril, les cimaises du Grand Palais à Paris.
Le graff est un "art éphémère", dit Alain-Dominique Gallizia, "j'ai voulu faire un recueil d'oeuvres et les mettre à l'abri du temps", dit à l'AFP cet architecte, alors que s'ouvre vendredi "le TAG au Grand Palais", une exposition de sa collection réunie depuis trois ans.
Quelque 150 oeuvres signées de 150 artistes, pour la plupart des Etats-Unis et de France, sont exposées dans une galerie du Grand Palais dont les murs, en attente de rénovation, collent parfaitement au thème.
Les graffeurs s'appellent de leurs drôles de noms, Ghost, Fist, Reso, Lek, Quik, Blade, Oeno, Take 5, DIze, Psyckoze, Fenx, Jaye, Wire, Dead, du temps où les pseudonymes étaient rendus nécessaires par le travail clandestin du taggeur sur sa rame de métro.
Quelques uns sont des figures quasi mythiques du monde du graff, souvent américains, et aujourd'hui âgés de 50 ou 60 ans: Rammellzee, qui se promène en tenue de camouflage et masqué, Toxic, un ami de Jean-Michel Basquiat mort en 1988, Seen, pionnier du mouvement dont le corps est couvert de tatouages.
Ils ont tous commencé à onze, douze ou treize ans, à signer leurs noms sur les murs ou les parapets des métros, pour sortir de l'anonymat, de leur condition de jeune défavorisé, de la tristesse de leurs quartiers.











Les “mardis du Grand Palais” Dans les coulisses du T.A.G le 17 mars
Filed under conférence, entrée libre
Les mardis du Grand Palais proposent une soirée de conférence-débat le 17 mars 2009, de 18h30 à 20h : “Dans les coulisses du T.A.G au Grand Palais”.

Il s’agit d’une rencontre avec les acteurs de « Tag and Graff », l’exposition unique de tags et de graffs venant du monde entier que le Grand Palais accueille du 27 mars au 26 avril 2009.

Avec Alain-Dominique Gallizia, architecte et collectionneur, commissaire de l’exposition, Fenix et Dize, graffeurs, et Bruno Laforestrie, directeur de la radio Générations. Modérateur : Jean-Manuel Massenya, journaliste de Générations

- Les mardis du Grand Palais, 18h30-20h.

- Entrée libre sur inscription préalable : 01 56 43 30 87 du lundi au mercredi - mardis@grandpalais.fr
- Grand Palais, salle de projection, accès par la rotonde Alexandre-III, à l’angle de l’avenue Winston-Churchill et le Cours-la-Reine, 75008 Paris





















Exposition unique de 300 œuvres des plus grands artistes du monde entier.

Recueillie par Alain-Dominique Gallizia, architecte et collectionneur passionné, auprès de 150 artistes taggeurs et graffeurs du monde entier, cette collection est une première mondiale. Elle constitue le plus important témoignage de cet art éphémère sur plus de trois générations.



Alain-Dominique Gallizia, architecte passionné de graffiti, ayant grandi entre Paris et la Provence, ouvre en 1984 son agence à Boulogne, spécialisée dans les maisons particulières de clients le plus souvent collectionneurs. C’est en croisant un jour un artiste travaillant sur la palissade de son chantier qu’il décide de collecter les empreintes de cet art éphémère de la rue en invitant les artistes à laisser leur trace dans l’histoire sur une double toile à jamais conservée.



300 oeuvres des plus grands graffeurs internationaux

En commandant des oeuvres aux plus grands artistes-graffeurs, Alain-Dominique Gallizia a constitué et continue de réunir le plus important témoignage peint de cet art jusque là éphémère. 300 tableaux ont ainsi été recueillis dans le cadre de ce projet unique dans l’histoire de l’Art, présenté au Grand Palais en première mondiale. De la rue au Grand Palais… Pour la première fois, « l’Art Sauvage » s’expose au sein d’une institution culturelle à Paris, dans le nouvel espace de la galerie sud-est en restauration située au 1er étage, autour de la nef. D’une surface de 700 m2 cet espace offre un volume exceptionnel sous verrière.

Les 300 oeuvres réunies pour cette exposition sont le fruit des rencontres entre les plus grands artistes du T.A.G. (Tag And Graff) et Alain-Dominique Gallizia, lancé depuis trois ans dans cette quête permanente du dernier art né au XXème siècle. Elles révèlent la volonté des artistes, pleinement impliqués dans le projet, de laisser dans l’histoire une trace indélébile de leur talent.

Les toiles ont toutes été réalisées selon un même principe de triple unité : Un même format (une double toile horizontale de 60x 180 cm), un même thème (la signature de l’artiste à gauche et un sujet libre sur l’Amour à droite) et, si possible, un même lieu ouvert aux artistes : l’atelier d’Alain-Dominique Gallizia à Boulogne-Billancourt. L’objectif, un peu fou, est de recueillir, en instantané et pour toujours, l’empreinte comparative, à la fois esthétique et historique, de ce mouvement. Cette collection témoigne de l’énergie de la rue où s’expriment toutes les nationalités, depuis les pionniers américains et les incontournables Européens jusqu’aux générations émergentes de Corée (Reach), d’Iran (Isba) ou du Brésil (Nunca). Lettres bulles, nuages ou bâtons, signatures chromées, personnages de bande dessinée détournés ou « free-style », les toiles présentées au Grand Palais offrent un panorama unique et varié de styles et de couleurs.



Né aux Etats-Unis dans les années 60, le Tag, simple signature faite du nom (surnom ou pseudo de son auteur auquel était accolé le numéro de sa rue Stayhigh149, Tracy 168 et bien d’autres) apparaît au grand public le 21 juillet 1971, lors de l’interview fondatrice de Taki 183 au « New York Times ». Aux lettres simplement dessinées du Tag, va succéder le Graff, peint à la bombe, véritable champ d’investigation d’une nouvelle calligraphie, défi culturel mondial et compétition artistique acharnée.

De retour de New York en 1983, Bando importe cet art en France en inscrivant son nom sur les murs du quartier de la rue du Bac, berceau du T.A.G parisien. Les murs dressés ou délaissés par la ville, de la station de métro Stalingrad aux palissades du Louvre, se recouvrent rapidement des peintures de Skki, Jayone, Spirit, Psyckoze et bien d’autres.



TAKI 183
Américain

Tout à l’origine du mouvement, Taki 183 est considéré comme le pionnier du Tag. Jeune coursier grec, il écrit son nom (son diminutif) auquel il accole le numéro de sa rue (183) sur tous les immeubles qu’il livre.
Intrigué par ce phénomène, le New-York Times réalise en 1971 la première interview fondatrice ce mouvement.
Au sommet de sa notoriété, Taki disparaît et le double toile faite pour cette collection est la seule peinte par cet artiste.



SEEN
Américain

Légende vivante du graffiti, SEEN n’a jamais cessé d’être un artiste depuis la fin des années 70. Cet américain d’origine italienne est connu pour sa créativité et son innovation dans les lettrages. Il a peint des centaines de trains à New-York et est l’un des héros du film Style Wars, réalisé en 1982 par Henry Chalfant et Tony Silver. SEEN reste aujourd’hui une icône du graffiti américain admiré par toutes les générations.

PHASE 2
Américain

Phase 2 est une des plus fortes personnalités de cet art.
On lui doit à la fois le mélange des styles (Musique, rap et danse) propre au mouvement Hip-Hop mais aussi le style « Bubble » et le « Wild style ». Ces toiles sont peu nombreuses et c’est la seule œuvre de la collection dont les deux parties de la toile ont été faites à un an d’intervalle !

BANDO
Français

Précurseur du graffiti en France au début des années 1980, il a fait le pont entre les Etats-Unis et l’Europe. A Paris, il fonde le groupe Bomb Squad 2 et écume la rue du bac et le boulevard Saint Germain, berceau du tag héxagonal.
C’est un artiste avant tout, à la toile percutante et au lettrage précis et net. Econome en couleurs et en moyen, Bando recherche avant tout l’efficacité. « Ce que j’aime dans le graffiti c’est la simplicité. Ses toiles sont très rares et oscillent entre lettrage minimaliste et vagues de couleurs vives.

Et aussi :

POPAY (France) - LAZOU (France) - SHAKA (France) - GILBERT (France) - MARCEL (France) - JONONE (Etats-Unis) - MYRE (Etats-Unis) - KONGO (France) - UNO (France) - BACOU (France) - VISION (France) - JAY one (France) - ILLIES (France) - DESZIO (France) - PBOY (France) - LACRIZ (France) - PSYCKOZE (France) - ASH (Danemark) - SKKI (Hollande) - MOZE (France) - HORFE (France) - NASCIO (France) - DARCO (France) - ECHO (France) - ALEXONE (France) - LEK (France) - TANC (France) - SUNSET (France) - TEURK (France) - T KID (Etats-Unis) - CREN (Allemagne) - JACE (France) - COPE 2 (Etats-Unis) - ZEKY (France) - L’ATLAS (France) - NATIVE (Etats-Unis) - ZEN 2 (Allemagne) - DASH (Etats-Unis) - WEN (Etats-Unis) - LOOMIT (Allemagne) - ZEBSTER (Allemagne) - WEST (Etats-Unis) - DOC arabica (Etats-Unis) - KET (Etats-Unis) - ASKEW (Nouvelle Zélande) - PART 1 (Etats-Unis) - WANE ONE (Etats-Unis) - SHARP (Etats-Unis) - MARKO 93 (France) - ATOME (Australie) - TRAFFIK (Australie) - EMI (Japon) - OTHER (Canada) - SWEN (France) - KEA (France) - MEAK (France) - KAYONE (France) - NEL (France) - JAYA (Etats-Unis) - BABOO (France) - TAKE 5 (Canada) - MICROBO (Italie) - QUIK (Etats-Unis) - WYRE (France) - DAZE (Etats-Unis) - RAMMELZEE (Etats-Unis) - LADY PINK (Etats-Unis) - SHOE (Hollande) - LADYK (France) - EZO (Etats-Unis) - DURO (Etats-Unis) - KEL First (Etats-Unis) - REVOLT (Etats-Unis) - CRASH (Etats-Unis) - ZEDZ (Hollande) - MIN (Etats-Unis) - BLADE (Etats-Unis) - FENX (France) - DIZE (France) - TRAN (France) - EYONE (France) - IZ THE WIZ (Etats-Unis) - CES (Etats-Unis) - KOOR (Etats-Unis) - SMITH (Etats-Unis) - CAP (Etats-Unis) - STAYHIGH (Etats-Unis) - MEO (Etats-Unis) - RCF One (France) - TAKI 183 (Etats-Unis) - PHASE 2 (Etats-Unis) - RIFF (Etats-Unis) - TEAM (Etats-Unis) - TOXIC (Etats-Unis) - SPIRIT (France) - BO 130 (Italie) - FIST (France) - NASTY (Suisse) - DEAD (Belgique) - FAUST (Etats-Unis) - CYCLE (Etats-Unis) - DEALYT (France) - RESO (France) - RAP (France) - GHOST (Etats-Unis) - DELTA 2 (Etats-Unis) - FREEDOM (Etats-Unis) - SHOCK 123 (Etats-Unis) - NOV (Etats-Unis) - MIKE GIANT (Etats-Unis) - CORNBREAD (Etats-Unis) - ISBA (Iran) - REACH (Taiwan) - TRACY 168 Etats-Unis) - JAYE (Autriche) - BANDO (France) - NOC (Etats-Unis) - NUNCA (Brésil) - FUZI (France) - SEEN (Etats-Unis) - KASE 2 (Etats-Unis) - MICO (Etats-Unis) - COMET (Etats-Unis) - BUTCH 2 (Etats-Unis) - SHUCK (France) - MISS17 (Etats-Unis) - AIS LAP (Chili) - DUSTER (Etats-Unis) - SWIZ (France) - MAC COY (Etats-Unis) - COCO 144 (Etats-Unis) - FLINT 707 (Etats-Unis) - SNAKE 131 (Etats-Unis) - CREEZ (France) - CLAW (Etats-Unis) - ROSY (Suisse) - FRIDRICKS (Islande) - AMAZE (Etats-Unis) - VULCAN (Etats-Unis) - MARE 139 (Etats-Unis) - DOZE GREEN (Etats-Unis) - UTAH (Etats-Unis) - SLICE (France) - TEACH (Angleterre)

Du 27 mars au 26 avril 2009 au Grand Palais (Galerie sud est, Porte H, avenue du Président Wilson)

De 11h00 à 19h00, nocturne le mercredi jusqu’à 23h00

Accès :
Métro : lignes 1, 9, 13 / Stations : Franklin-D.-Roosevelt, Champs-Elysées-Clemenceau
RER : lignes C / Stations : Invalides
Bus : lignes 28, 42, 52, 72, 73, 80, 83, 93

Tarifs :
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 3 € (étudiants, demandeurs d’emploi)












































"Dans le graf, c'est toi qui fais ton histoire", dit Toxic, 44 ans, qui a choisi ce pseudonyme parce que "mon style était mortel", dit-il en riant. "J'étais un noir, pauvre, habitant le Bronx. J'ai trouvé mon nom, mon style et j'ai commencé à écrire mon histoire", ajoute-t-il.
Shuck, 38 ans, a découvert le graffiti en arrivant à Paris de Pointe-à-Pitre, où il avait été saisi par "le côté subversif" des slogans sur les murs.
Depuis, il a réalisé une installation pour le Palais Royal, exposé dans des musées, vendu une oeuvre pour les collections nationales. Les "musées ont besoin d'un coup de frais", dit-il.
Il est "acquis que le mouvement graffiti est un mouvement artistique", dit à l'AFP Nailia Nourkhaeva, directrice de la galerie Onega à Paris, spécialisée dans le street art. Depuis longtemps à New York, à Londres ou au Brésil. "En France, le mouvement prend de l'ampleur depuis deux ans", dit-elle.
C'est "un art qui évolue", renchérit M. Gallizia qui, pour en garder la mémoire, a demandé aux artistes de réaliser une oeuvre sur l'amour. "Comme dans l'art classique, il y a des courants, des maîtres, des écoles", dit-il, comme Taki, qui a inventé le tag, les maîtres du "wild style", aux lettres entrelacées, ou du "bubble", l'écriture un peu ronde.
Dans "l'esprit des gens, on pense encore vandalisme", dit Arnaud Oliveux, expert chez Artcurial qui a déjà organisé deux ventes sur ce thème, mais "il y a une vraie demande de la part des collectionneurs, notamment des jeunes qui ont grandi avec les graffitis sur les murs".






Le prix d'une oeuvre ancienne d'un artiste coté peut atteindre les 50.000 euros, une pièce plus récente dans les 15.000 ou 20.000.
La plupart des artistes font toujours le va et vient entre la rue et l'atelier. "Ils ont besoin de l'adrénaline du travail dans la rue",
dit Mme Nourkhaeva, "mais ils le font cette fois ouvertement", dit-elle.







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